Gaston III de Foix-Béarn ( 1331- 1391 )

Armoiries dessinées par José, Collectif du Quartier Médiéval écartelé, aux 1 et 4 d'or aux trois pals de gueules, aux 2 et 3 d'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre Armoiries dessinées par José, Collectif du Quartier Médiéval

 Au cours de son règne Gaston III de Foix-Béarn a participé à la création de sa légende notamment en se surnommant lui même Fébus (Phoebus qui signifie soleil). De même, ont enrichi l’histoire ses devises comme « Toques se gausas » (« Touches-y si tu oses ») ou encore son cri de guerre « Fébus avan » (« Fébus en avant »).


Fébus trône « en majesté » entouré de ses veneurs, enluminure vers 1407-1408

Malgré un héritage important, Gaston Fébus n’est pas satisfait de son domaine et avait l’ambition de l’agrandir. Il rêvait de placer sous son contrôle, direct ou indirect, l’espace s’étendant entre Orthez et Foix. Faisant preuve de fermeté, de souplesse, et servi par la chance, il arrivera presque à ses fins.
 Il contribua à la désagrégation de l’Aquitaine du Prince Noir, et en 1380, nul ne pouvait circuler entre Foix et Orthez sans son autorisation. Il réussit au cours de son règne à conquérir la Soule, la Bigorre (par la prise de places fortes) et un domaine au dessus du Nébouzan.  C’est grâce à ses conquêtes mais aussi à sa stratégie politique que Gaston Fébus avait son ascendant sur les routes commerciale.

 Mais son principal  coup d’éclat fut de déclarer le Béarn souverain et indépendant.En effet, il est ambitieux et profite des conflits entre les monarchies françaises et anglaise (Édouard III d’Angleterre) pour revendiquer une autonomie pour le Béarn.Le 26 septembre 1347, il prête allégeance au roi de France pour le comté de Foix, mais il déclare que le Béarn est neutre dans les conflits de France. Il déclare solennellement à l’envoyé du roi « Je ne tiens mon pays de Béarn que de Dieu et de mon épée ! »Plus tard, Fébus refusera également de rendre hommage au duc d’Aquitaine (donc roi d’Angleterre), se réfugiant derrière des arguments juridiques dont l’authenticité était plus que douteuse.Alors que les rois de France et d’Angleterre sont en conflit, il se déclare neutre et épargne de ce fait au Béarn les affres de la Guerre de Cent ans. Voila donc le Béarn indépendant.
 Mais au-delà des conflits entre grands royaumes, Gaston Fébus fait aussi preuve de stratégie au sein des comtés. Son ennemi de toujours l’Armagnac sera irrémédiablement affaibli  après la bataille de Launac en 1362, suite à laquelle Fébus victorieux rançonna tous ses prisonniers contre des sommes astronomiques. C’est grâce à cet argent que Gaston Fébus  put fortifier la quasi totalité de ses terres.



Considéré comme un des plus grands chasseurs de son temps, Gaston Fébus va léguer à la postérité un des meilleurs traités médiévaux consacrés au sujet. Au cours des années 1387–1389, il dicte en béarnais son "Livre de Chasse" à un copiste qui le transcrit en langue d'oïl. Le livre, se fondant sur l’observation précise de différents genres d’animaux et magnifiquement illustré d’enluminures reste un témoignage précieux sur l’histoire culturelle du Moyen-Âge. Buffon l'utilisera à la fin du XVIIIème siècle et il servira de manuel d’histoire naturelle jusqu’au XIXème. Ce livre sera le livre de chevet de   Jacques du Fouilloux qui écrira le traité de Vénerie

Principauté d'Andorre

La principauté d'Andorre, dont la création remonte à 780 sous le règne de Charlemagne, est régie par un système unique, le paréage de 1278 et 1288. Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux co-princes, l'évêque catalan d'Urgell et le comte de Foix (dont les droits et devoirs sont passés successivement au roi de Basse-Navarre, au roi de France à partir de Henri IV, et enfin au chef d'État français).
Conformément aux prescriptions légales, les armoiries  de la principauté sont représentées de la manière suivante:



Écartelé : au 1, de gueules à la mître perfilée et embellie d'argent sur une crosse posée en barre (évêque d'Urgell); au 2, d'or à trois pals de gueules (comté de Foix) ; au 3, d'or à quatre pals de gueules (Catalogne) ; au 4, d'or aux deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre (Béarn).
Rédigé par José Dailly