Jean Clément du Mez
( -1260)1214
Lors de la bataille de Bouvines, Henri Clément bloque l’armée du roi
d’Angleterre à la Roche aux Moines avec le prince Louis, futur Louis
VIII. Il succombe d’une fièvre foudroyante quelques jours après avoir
appris la victoire de Bouvines.
1225 Jean Clément du Mez, fils d’Henri Clément et d’Ameline de Nemours, doit attendre 1225, à l’âge de 17 ans, pour reprendre la charge de Maréchal. Jean Clément participe aux financements des vitraux de la cathédrale de Chartres. Le vitrail 116 des fenêtres hautes du chœur représentent très probablement Henri Clément, recevant l’oriflamme des mains de l’évêque de St Denis. Il conservera sa charge de Maréchal jusqu’à sa mort en 1268
1240 Henri II Clément, fils de Jean et d’Aveline de Nemours, a repris la charge de Maréchal du vivant de son père. C’est lui qui, en qualité de maréchal accompagna Saint Louis dans sa première croisade en 1248 et il partagea la captivité du roi.
1225 Jean Clément du Mez, fils d’Henri Clément et d’Ameline de Nemours, doit attendre 1225, à l’âge de 17 ans, pour reprendre la charge de Maréchal. Jean Clément participe aux financements des vitraux de la cathédrale de Chartres. Le vitrail 116 des fenêtres hautes du chœur représentent très probablement Henri Clément, recevant l’oriflamme des mains de l’évêque de St Denis. Il conservera sa charge de Maréchal jusqu’à sa mort en 1268
1240 Henri II Clément, fils de Jean et d’Aveline de Nemours, a repris la charge de Maréchal du vivant de son père. C’est lui qui, en qualité de maréchal accompagna Saint Louis dans sa première croisade en 1248 et il partagea la captivité du roi.
vitrail de la cathédrale de Chartres: saint Denis, dans son abbaye, confie l'oriflamme à Jean Clément du Mez
D'après Douet d'Arcq, les deux chandeliers qui accostent l'écu armorié témoignent de la charge de chambrier ou de chambellan du roi.
L’oriflamme de Saint Denis
Probable créateur de l’oriflamme de Saint Denis, l’abbé Suger avait déclaré que saint Denis, protecteur du royaume France, conférait des pouvoirs spéciaux à l'oriflamme.
En juillet 1124, l’empereur germanique Henri V entra en Champagne et menaça Paris. Face à cette menace imminente, Louis VI se rendit alors à l’abbatiale de Saint Denis et prit sur l’autel l’étendard puis convoqua ses vassaux en hâte, tous envoyèrent leurs contingents d’hommes et oublièrent leurs querelles. A Reims, face à une armée française imposante, les troupes de l’empereur firent demi tour, sans livrer bataille.
C’est en tant que comte du Vexin depuis 1077, impliquant entre autre la défense militaire de l’abbaye, que le roi est en mesure de lever l’étendard. C’est ainsi que Suger relata les faits : “appartenant au comté de Vexin, au titre duquel il se trouve feudataire de l’église ; il le prend conformément à son vœu comme de la main de son seigneur »
Alors que le roi Louis VI avait perdu le précédent étendard lors de la bataille de Brémule en 1119, il fit de cet étendard rouge du sang du martyr de Saint Denis le signe de ralliement dans les heures de grands périls. Dans les combats, le nom de l’étendard consacré à Saint Denis devint le cri de ralliement “Montjoie Saint Denis” et future devise du royaume.
Tout un rituel précédait la levée de l’oriflamme, le caractère religieux était indéniable. Tout d’abord les reliques de Saint Denis étaient exposées publiquement puis le roi s’avançait, s’agenouillait devant l’oriflamme et la confia à un chevalier parmi les plus braves. Le chevalier jura de la porter pendant le combat et de ne jamais l’abandonner. Il avançait face à l’ennemi, l’oriflamme fixée au bout de sa lance marchant ainsi devant l’armée royale. Les autres chevaliers embrassaient l’oriflamme
Pendant longtemps furent confondues l’oriflamme de Charlemagne et celle de Saint Denis. Dans la chanson de Roland, la bannière dorée de Charlemagne fut appelée “oriflamme” car étymologiquement le mot oriflamme signifie “flamme d’or”. A partir du XIIème siècle, une volonté d’associer Charlemagne à Saint Denis et par la même occasion à une continuité dynastique se fit sentir.
Au fil des siècles, les rois de France, fidèle à cette tradition, reprirent l’oriflamme des mains de l’abbé sur l’autel des saints martyrs. Louis VII, Philippe Auguste, Saint Louis figurent parmi les plus illustres souverains ayant soulevés l’oriflamme de Saint Denis. A Bouvines en 1214, lorsque l’oriflamme se fit voir, une force mystérieuse s’en dégagea : « soudain, vers trois heures, du fond de la plaine ensoleillée, apparaît dépliée la Sainte Oriflamme ; une force mystérieuse s’échappe de ses plis : sa vue déconcerte, puis épouvante les ennemis. Ils cèdent, brisent leurs lignes et bientôt fuient de toutes parts »
L’oriflamme de Saint Denis fut un des objets majeurs de l’époque médiévale. Autour d’elle s’est construite un premier sentiment nationale, elle fut levée pour la dernière fois après la bataille d’Azincourt en 1415. Une copie existe à la basilique Saint Denis.
En juillet 1124, l’empereur germanique Henri V entra en Champagne et menaça Paris. Face à cette menace imminente, Louis VI se rendit alors à l’abbatiale de Saint Denis et prit sur l’autel l’étendard puis convoqua ses vassaux en hâte, tous envoyèrent leurs contingents d’hommes et oublièrent leurs querelles. A Reims, face à une armée française imposante, les troupes de l’empereur firent demi tour, sans livrer bataille.
C’est en tant que comte du Vexin depuis 1077, impliquant entre autre la défense militaire de l’abbaye, que le roi est en mesure de lever l’étendard. C’est ainsi que Suger relata les faits : “appartenant au comté de Vexin, au titre duquel il se trouve feudataire de l’église ; il le prend conformément à son vœu comme de la main de son seigneur »
Alors que le roi Louis VI avait perdu le précédent étendard lors de la bataille de Brémule en 1119, il fit de cet étendard rouge du sang du martyr de Saint Denis le signe de ralliement dans les heures de grands périls. Dans les combats, le nom de l’étendard consacré à Saint Denis devint le cri de ralliement “Montjoie Saint Denis” et future devise du royaume.
Tout un rituel précédait la levée de l’oriflamme, le caractère religieux était indéniable. Tout d’abord les reliques de Saint Denis étaient exposées publiquement puis le roi s’avançait, s’agenouillait devant l’oriflamme et la confia à un chevalier parmi les plus braves. Le chevalier jura de la porter pendant le combat et de ne jamais l’abandonner. Il avançait face à l’ennemi, l’oriflamme fixée au bout de sa lance marchant ainsi devant l’armée royale. Les autres chevaliers embrassaient l’oriflamme
Pendant longtemps furent confondues l’oriflamme de Charlemagne et celle de Saint Denis. Dans la chanson de Roland, la bannière dorée de Charlemagne fut appelée “oriflamme” car étymologiquement le mot oriflamme signifie “flamme d’or”. A partir du XIIème siècle, une volonté d’associer Charlemagne à Saint Denis et par la même occasion à une continuité dynastique se fit sentir.
Au fil des siècles, les rois de France, fidèle à cette tradition, reprirent l’oriflamme des mains de l’abbé sur l’autel des saints martyrs. Louis VII, Philippe Auguste, Saint Louis figurent parmi les plus illustres souverains ayant soulevés l’oriflamme de Saint Denis. A Bouvines en 1214, lorsque l’oriflamme se fit voir, une force mystérieuse s’en dégagea : « soudain, vers trois heures, du fond de la plaine ensoleillée, apparaît dépliée la Sainte Oriflamme ; une force mystérieuse s’échappe de ses plis : sa vue déconcerte, puis épouvante les ennemis. Ils cèdent, brisent leurs lignes et bientôt fuient de toutes parts »
L’oriflamme de Saint Denis fut un des objets majeurs de l’époque médiévale. Autour d’elle s’est construite un premier sentiment nationale, elle fut levée pour la dernière fois après la bataille d’Azincourt en 1415. Une copie existe à la basilique Saint Denis.
José Dailly