Jacques du Fouilloux

Jacques du Fouilloux naquit dans les premiers jours de mars 1519, au château du Fouilloux, paroisse de Saint-Martin en Gâtine, bâti sur le point culminant du haut Poitou (département des Deux-Sèvres); Son père, Antoine du Fouilloux, était issu d'une famille de très-ancienne noblesse, qui possédait, depuis plusieurs siècles, la terre dont elle portait le nom.
Sa mère, Guérine Taveau de Mortemer, dame de Rouillé, mourut en lui donnant le jour. Ayant perdu ses parents de bonne heure, il fut mis sous la tutelle de René de la Rochefoucaut, son oncle à la mode de Bretagne, qui l'emmena chez lui à Bayers, puis à Liniers, château situé près de Saint-Maurice de la Fougereuse, non loin de Thouars.
Sa mère, Guérine Taveau de Mortemer, dame de Rouillé, mourut en lui donnant le jour. Ayant perdu ses parents de bonne heure, il fut mis sous la tutelle de René de la Rochefoucaut, son oncle à la mode de Bretagne, qui l'emmena chez lui à Bayers, puis à Liniers, château situé près de Saint-Maurice de la Fougereuse, non loin de Thouars.
Du Fouilloux épousa, le 20 août 1554, Jeanne Berthelot, fille de René Berthelot, conseiller au parlement de Paris, et de Jeanne d'Ausseure. Celle-ci était douée de beaucoup d'attraits, au dire du poëte J. de la Péruse, et était une riche héritière; mais, habitué à la rigidité des familles parlementaires, elle ne put se faire aux allures dissipées de son mari, et cette antipathie d'humeur engendra des querelles incessantes qui firent le tourment du ménage. Du Verville raconte la méthode brutale et singulière dont du Fouilloux se serait-dit-on, servi une fois pour vaincre l'humeur acariâtre de sa femme. Il paraît néanmoins à peu près démontré que cette anecdote est controuvée.Du Fouilloux eut de Jeanne Berthelot un seul fils, qui fut page de Guy de Daillon, sieur du Lude, gouverneur du Poitou, et qui mourut à peine âgé de seize ans, peu de temps après sa mère.
Il finit ses jours le 5 août 1580, à l'âge de soixante et un ans, laissant pour héritière d'une fortune assez considérable la fille de sa sœur, Marie Cathus, seconde femme de Jean de la Haye, lieutenant général de la sénéchaussée de Poitiers.

Jacques du Fouilloux doit sa célébrité au livre de la Vénerie, ouvrage écrit avec beaucoup de gaieté, de verve et d'originalité, et rempli d'observations curieuses dont les travaux des naturalistes modernes ont démontré l'exactitude. La première édition parut à Poitiers, en 1561, chez les Marnef et les Bouchet frères. Ce privilège est daté d'Orléans, le 23 décembre 1560. En tête de ce volume, de format petit in-folio, et orné de nombreuses gravures en bois, est une dédicace adressée à Charles IX, qui est l'expression complète de la philosophie de l'auteur.
Notre veneur chercha malheureusement dans le désordre des consolations à ses chagrins domestiques. Une note conservée à la Bibliothèque nationale, section des titres généalogiques, assure qu'il présenta à Henri III, lors du séjour qu'il fit à Poitiers en 1577, une compagnie de cinquante hommes uniquement composé de ses fils illégitimes.