La bataille de Poitiers-Nouaillé-Maupertuis 1356 

Jean de Grailly, captal de Buch

Armoiries dessinées par Joël, Collectif du Quartier Médiéval D'or à la croix de sable chargée de 5 coquilles d'argent. Armoiries dessinées par Joël, Collectif du Quartier Médiéval Johan III de Grailly, (1330 -  1376), captal de Buch de 1347 à 1376, est l'un des grands capitaines de la guerre de Cent Ans.

Le titre de captal (« capdàu » en gascon) de Buch signifie « seigneur principal » de Buch (territoire entourant le bassin d'Arcachon)


L'armée du Prince Noir arrive à Bordeaux en septembre 1355 et effectue avec le captal deux expéditions contre le royaume de France dont la seconde se termine par la victoire de la bataille de Poitiers (1356).

Tous les chroniqueurs soulignent le rôle primordial du captal lors de cette bataille. Avec un détachement de cavaliers gascons, il effectua un mouvement tournant qui prit à revers l'armée du roi de France Jean II le Bon, ce qui permit la victoire des Anglo-Gascons.

La célébrité du captal de Buch atteignit dès lors des sommets en Europe occidentale et on le plaça alors sur le même plan que son compagnon John Chandos et que son "rival" du parti français, le Breton Bertrand Du Guesclin . Il est l'un des héros chevaleresque des Chroniques de Froissart.


Plus tard, il est fait prisonnier à la bataille de Cocherel qui a lieu le jeudi 16 mai 1364 entre Charles V de France dont l'armée est commandée par Bertrand Du Guesclin, et Charles II de Navarre dont les troupes sont sous les ordres de Jean de Grailly .

 La bataille est gagnée par les français. Jean de Grailly promet par un acte scellé de rester toujours « vrais et loyaus prisons » de Charles V et de ne pas chercher à s’entendre avec le roi de Navarre, faute de quoi « je vueil et consens que je soie tenuz pour faux, mauvais et desloial chevalier et pour parjure et foy mentie et que, en signe de ce, mes armes soient tournées et mises ce dessus dessoubz  »

Battu à Cocherel, le captal est le dernier à se rendre. Charles le Mauvais va l’aider à se racheter et à payer sa rançon. Mais en 1372, de Grailly est de nouveau fait prisonnier à Soubise et montré avec d’autres captifs, au peuple de Paris en décembre 1372.
Après Cocherel, on l’avait traité avec égards et même tenté de le séduire pour le gagner à la cause des Valois. Cette fois, il fait figure de baron rebelle à son roi, de sujet révolté et est jeté dans la tour du Temple où il resta prisonnier jusqu’à la fin de ses jours.


Rédigé par José Dailly