John Fitz Alan
comte d'Arundel
En
apprenant que les Français commandés par Jean
Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles, dit La
Hire, tous deux anciens lieutenants de Jeanne d'Arc,
se sont emparés de Gerberoy,
il se porte dans cette direction. Ses troupes rencontrent une force
ennemie considérable, et une bonne partie s'enfuit vers Gournay,
mais Arundel décide de rester combattre. Durant la bataille qui
s'ensuit, les Anglais sont vaincus et le comte est blessé au pied
par une couleuvrine.
Capturé par les Français, il est conduit à
Beauvais. Le chroniqueur Thomas Basin rapporte qu'il aurait refusé
d'être soigné, se sentant trop humilié par sa défaite. Il est
amputé de la jambe, mais cela ne suffit pas à le sauver : il
meurt le 12 juin 1435, à l'âge de vingt-sept ans.
D'après
le chroniqueur Jean de Wavrin, le comte d'Arundel est simplement
enterré à Beauvais, à l'église des Cordeliers. Cette version des
faits n'est pas remise en doute avant le milieu du XIXe siècle,
lorsque le chapelain du duc de Norfolk découvre le testament de Fulk
Eyton, l'écuyer du comte. Celui-ci affirme avoir racheté le corps
de son maître aux Français et l'avoir ramené en Angleterre contre
une récompense de plus de 1 000 £.
Conformément à ses
dernières volontés, le comte est ensuite inhumé dans la chapelle
Fitzalan du château d'Arundel. Pour vérifier le récit de l'écuyer,
le transi à l'effigie d'Arundel est ouvert le 16 novembre 1857 :
on y découvre effectivement un squelette de plus d'1,8 m auquel il
manque une jambe.
Arundel
connaît une carrière militaire brillante, d'autant plus qu'elle
s'inscrit dans une période difficile pour les Anglais. Sa mort est
tout aussi célébrée en France qu'elle est déplorée en
Angleterre. Il est surnommé « l'Achille anglais »
José Dailly