John Fitz Alan

comte d'Arundel
Armoiries dessinées par Monique, Collectif du Quartier Médiéval Ecartelé : aux I et IV de gueules au lion d'or, aux II et III de sable au sautoir fretté d'or Armoiries dessinées par Monique, Collectif du Quartier Médiéval

Il assiste au sacre d'Henri VI comme roi de France à Paris le 17 décembre 1431 et se distingue lors du tournoi organisé à cette occasion. Ses succès militaires lui valent d'être nommé à des postes importants : il devient lieutenant de la garnison de Rouen. Plus tard il sera fait chevalier de la Jarretière.

En apprenant que les Français commandés par Jean Poton de Xaintrailles et Étienne de Vignolles, dit La Hire, tous deux anciens lieutenants de Jeanne d'Arc, se sont emparés de Gerberoy, il se porte dans cette direction. Ses troupes rencontrent une force ennemie considérable, et une bonne partie s'enfuit vers Gournay, mais Arundel décide de rester combattre. Durant la bataille qui s'ensuit, les Anglais sont vaincus et le comte est blessé au pied par une couleuvrine.
Capturé par les Français, il est conduit à Beauvais. Le chroniqueur Thomas Basin rapporte qu'il aurait refusé d'être soigné, se sentant trop humilié par sa défaite. Il est amputé de la jambe, mais cela ne suffit pas à le sauver : il meurt le 12 juin 1435, à l'âge de vingt-sept ans. D'après le chroniqueur Jean de Wavrin, le comte d'Arundel est simplement enterré à Beauvais, à l'église des Cordeliers. Cette version des faits n'est pas remise en doute avant le milieu du XIXe siècle, lorsque le chapelain du duc de Norfolk découvre le testament de Fulk Eyton, l'écuyer du comte. Celui-ci affirme avoir racheté le corps de son maître aux Français et l'avoir ramené en Angleterre contre une récompense de plus de 1 000 £.
Conformément à ses dernières volontés, le comte est ensuite inhumé dans la chapelle Fitzalan du château d'Arundel. Pour vérifier le récit de l'écuyer, le transi à l'effigie d'Arundel est ouvert le 16 novembre 1857 : on y découvre effectivement un squelette de plus d'1,8 m auquel il manque une jambe.

Arundel connaît une carrière militaire brillante, d'autant plus qu'elle s'inscrit dans une période difficile pour les Anglais. Sa mort est tout aussi célébrée en France qu'elle est déplorée en Angleterre. Il est surnommé « l'Achille anglais »
José Dailly