Un peu d'héraldique

 
Les armoiries sont la représentation symbolique et dessinée qui identifie un chevalier ou sa famille. Les armoiries du roi de France sont dessinées par des fleurs de lys de couleur jaune sur un fond de couleur bleue. On retrouve bien généralement les armoiries sur un écu armorié.  Les armoiries étaient  dessinées sur le bouclier,  elles peuvent figurer  aussi sur l'armure ou le carapaçon du cheval.  Elles sont également dessinées sur le gonfanon ou l'étendard. On les trouve  sur le vêtement ou sur les tapisseries.

       

Le blason est l 'énoncé ou la description des armoiries. Le blason du roi de France s'énonce : «  d'azur semé de fleurs de lys d'or ». Pendant les tournois, les hérauts d'armes qui avaient la connaissance des blasons annonçaient l'entrée en lice des chevaliers, au vu de leurs armoiries.

Les meubles , ce sont les éléments qui constituent les armoiries : des fleurs de lys, un lion, une aigle, une couronne, une bande.. Les meubles sont toujours posés en superposition sur le fond de couleur.


Les armoiries sont dessinées avec un nombre limité de couleurs. Il existe 3 catégories de couleurs :

Les métaux : or ( jaune ) et argent ( blanc )

Les émaux : gueules ( rouge ), azur ( bleu ), sable ( noir ) sinople ( vert ) et pourpre ( violet )

les fourrures : hermines et vair

Le dessin des armoiries respecte une règle fondamentale: on ne superpose jamais deux couleurs appartenant à la même catégorie.


Les armoiries d'une famille sont portées par le chef de famille.
Les enfants ou les frères modifient le dessin en ajoutant une brisure ( une distinction ). Il peut s'agir d'une pièce ajoutée, une bande ou un lambel, cela peut être aussi un changement de couleur. Lorsque le fils aîné devient le chef de famille, il hérite des armoiries de son père.

Origine des armoiries :
Pas d'armoiries avant l'an 1100. L'apparition des armoiries est à mettre en relation avec l'évolution de l'équipement militaire des combattants. En effet, avec l'apparition de heaumes et d' armures de plus en plus imposantes, il devient impossible de distinguer amis ou ennemis  sur le champ de bataille.
A la bataille de Hastings, en 1066 , Guillaume le Conquérant doit enlever son casque pour montrer à ses Normands qu’il n’est pas mort et qu’il faut redoubler d’ardeur.


L'usage du port de la croix sur un vêtement date de la 1ere croisade (1096). Encore s'agit-il d'une croix universelle, les ordres religieux n'ayant pas encore d'attributs distincts. L'ordre de l'Hôpital n'est reconnu qu'en 1113, et l'ordre du Temple n'est reconnu qu'en 1129. La seconde croisade aura lieu en 1145.
Les croisades ne sont pas à l'origine des armoiries.

L'étude des sceaux qui est complémentaire de l'héraldique, montre que le premier sceau qui est généralement considéré comme véritablement armorié est celui du sénéchal de France, Raoul Ier de Vermandois vers 1135 , sur lequel on voit le gonfanon échiqueté de la Maison de Vermandois.



Le plus ancien écu armorié qui soit parvenu jusqu'à nous est celui de Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine , duc de Normandie .


Décédé en 1151 , ses armoiries sont représentées sur son tombeau en la cathédrale du Mans

D'azur, à six (nombre supposé) lions d'or posés 3, 2 et 1.

Geoffroy est surnommé Plantagenêt à cause du brin de genêt qu'il avait l'habitude de porter à son chapeau.


Ces divers éléments permettent de penser que les premières armoiries sont apparues dans les années 1130 à 1150 .