Tanguy du Chastel (1370 - 1449 )

Armoiries dessinées par José, Collectif du Quartier Médiéval Fascé d'or et de gueules de six pièces Armoiries dessinées par José, Collectif du Quartier Médiéval
 Dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Tanguy III du Chastel est un des chefs du parti Armagnac aux côtés de Bernard VII d'Armagnac, connétable de France.
Il négocie au nom du dauphin une paix avec le duc de Bourgogne Jean sans Peur et organise la rencontre entre les deux cousins.
La scène demeure célèbre quoique embrouillée dans son enchaînement fatal. Ce jour-là, le 10 septembre 1419, le dauphin Charles et Jean sans Peur, le duc de Bourgogne, doivent se rencontrer afin de conforter la fragile paix  et aplanir, si cela s’avère encore possible, leurs différends. Comme une grande méfiance persiste entre les deux cousins et leurs conseillers, le théâtre de l’entrevue sera à Montereau-Fault-Yonne – dont le château est gracieusement abandonné nu à Jean, tandis que Charles s’établit dans la ville, sur l’autre rive – un pont reliant les deux rives de l’Yonne ; pour plus de sécurité, il a été stipulé d’un commun accord que les participants viendraient sans armes ni escorte, en petit nombre (une dizaine de chaque bord), se réuniraient à l’intérieur d’une enceinte, un parc fermé par des chicanes, au milieu de l’ouvrage, laissant loin en arrière le gros de leurs troupes respectives, d’ailleurs bloquées par des barrières de bois établies à chacune des entrées du pont. Rituel au demeurant classique d’une rencontre « en marche », dans un lieu présumé neutre situé en limite de deux dominations, l’eau assurant une garantie supplémentaire d’apaisement. Bientôt le duc s’avance, les deux princes se joignent.


Puis tout bascule, très vite. Dans la confusion des paroles, des cris, des coups sourds assénés sur le corps surpris de Jean. Le duc de Bourgogne demeure gisant dans son sang aux pieds du dauphin, inerte pour l’éternité. Louis d’Orléans, que Jean s’était imprudemment vanté d’avoir fait périr à Paris en une sinistre soirée de novembre 1407, se voit ainsi vengé ! Et Tanguy du Chastel d’entrer dans la geste française – légende noire pour les uns qui l’accusent d’avoir prémédité son attaque sacrilège, issue inéluctable pour les autres qui lui savent gré d’avoir revanché l’honneur bafoué de son défunt maître. Lui, en tout cas, jusqu’à la fin de sa vie, il se défendra avec énergie de toute idée d’un crime perpétré de sang-froid...


Tanneguy IV du Chastel (...- 1477 ) est issu de la famille du Chastel, nobles de Bretagne dont le château se trouvait à Trémazan dans le Léon. Fils d'Olivier du Chastel, il est le neveu de Tanneguy III du Chastel qui l'introduisit à la Cour, près du roi Charles VII.
Vicomte de La Bellière, grand maître de l'écurie de Charles VII et son premier écuyer, chambellan, grand maître d'hôtel et grand écuyer du duc de Bretagne, chambellan de Louis XL, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, gouverneur du Roussillon et de la Cerdagne; blessé mortellement au siège de Bouchain (1477), et inhumé la même année, par les soins de Louis XI, dans l'église de Notre-Dame-de-Cléry.

 il était chevalier de l'ordre du Croissant, institué par René d'Anjou en 1448.

     
sources : Jean-Christophe Cassard